Modèle et son peintre.
Julia ne peut plus poser, hélas : trop de travail à son poste d'Agent de Photographes chez WIB. Ne lui reste plus que le temps de passer prendre le thé à l'occasion.
En dessin, de gauche à droite : Céline et Laurence.
Et un petit peu en avance, de la part de Van Hove et de toutes ses filles : MEILLEURS VOEUX pour 2010 !
Model and her painter.
Unfortunaltely Julia can't pose anymore : too much work at WIB where she is Photographers' Agent. But each time the opportunity presents itself for a short visit and a tea, she doesn't miss it.
In drawing, from left to right : Céline and Laurence.
And a little in advance, on behalf of Van Hove and all her girls: BEST WISHES for 2010!
jeudi 31 décembre 2009
jeudi 24 décembre 2009
116) “Titien, Tintoret, Véronèse... Rivalités à Venise”
Cette photo a été prise dans l’exposition du Louvre “Titien, Tintoret, Véronèse... Rivalités à Venise”; on y voit Van Hove admirant l’autoportrait du Titien habituellement au Prado.
Avis aux amateurs qui n’ont pas encore vu cette exposition tout à fait remarquable, qui connaît une affluence record et touche à sa fin : le meilleur moment pour la visiter se situe entre 9 heures et 10h30.
Avis aux amateurs qui n’ont pas encore vu cette exposition tout à fait remarquable, qui connaît une affluence record et touche à sa fin : le meilleur moment pour la visiter se situe entre 9 heures et 10h30.
mercredi 25 novembre 2009
115) Le violoniste
La peinture de Van Hove est classique comme le sont la musique classique, la littérature classique, la danse classique, le chant classique...
A propos de musique et de musicien classiques, voici une très jolie histoire que je dois à une amie Américaine :
“ Un violoniste dans le métro
Un homme dans une station du métro à Washington, D.C. Il commence à jouer du violon. On est en janvier, le matin, et il fait froid. Il joue six pièces de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c’est à une heure de pointe, des milliers de gens traversent la station, en direction de leur lieu de travail pour la plupart d’entre eux.
Trois minutes passent et un homme d’âge moyen remarque qu’il y a un musicien en train de jouer. Il ralentit le pas et s’arrête quelques secondes, pour ensuite se précipiter pour être à l’heure.
Une minute plus tard, le violoniste reçoit son premier dollar : une femme jette l’argent dans sa boîte en passant, sans s’arrêter.
Quelques minutes plus tard encore, quelqu’un s’adosse au mur pour écouter, mais se remet en route après avoir consulté sa montre. Il est manifestement en retard.
Celui qui fait le plus attention au musicien est un petit garçon âgé de trois ans. Sa mère le traîne derrière elle, en lui disant de se dépêcher, mais le môme s’arrête pour regarder le violoniste. Finalement, la mère le pousse sans ménagement et l’enfant se remet à marcher en tournant tout le temps la tête. Cela se reproduit avec plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcent à avancer.
Pendant les trois quarts d’heure où joue le musicien, seulement six personnes s’arrêtent et restent un moment. Environ vingt personnes donnent de l’argent mais continuent de marcher sans modifier leur allure. Il ramasse trente-deux dollars. Quand c’est fini et que le silence succède à la musique, personne ne le remarque. Personne n’applaudit ni ne témoigne de reconnaissance au violoniste.
Personne ne le sait, mais celui-ci s’appelle Joshua Bell et est un des plus grands musiciens dans le monde. Il a joué un des morceaux les plus difficiles sur un violon d’une valeur de trois milliards et demi de dollars.
Deux jours plus tôt, Joshua Bell avait fait salle comble dans un théâtre de Boston où le prix moyen des places était de cent dollars.
Ce petit concert - Joshua Bell jouant incognito dans une station de métro- a été organisé par le Washington Post dans le cadre d’une expérience sociologique portant sur la perception, le goût et les priorités des gens, avec, à la clef, la question suivante :
Dans un environnement banal et à une heure inappropriée, percevons-nous la beauté ? Nous arrêtons-nous pour en jouir ? Reconnaissons-nous le talent ?
Une des conclusions possible de cette expérience peut être :
Si nous n’avons pas un moment pour nous arrêter et écouter l’un des meilleurs musiciens dans le monde jouant la meilleure musique jamais écrite, sur un des meilleurs instruments dans le monde -combien d’autres choses manquons-nous ?
Van Hove's painting is classical, the word "classical" being taken in the same sense as in classical music, classical litterature, classical dance, classical vocal... It is the best definition of it : classical.
About classical music and musicians, here is a pretty story that I owe an Amican friend :
A Violonist in the Metro
A man sat at a metro station in Washington DC and started to play the violin; it was a cold January morning. He played six Bach pieces for about 45 minutes. During that time, since it was rush hour, it was calculated that thousands of people went through the station, most of them on their way to work.
Three minutes went by and a middle aged man noticed there was musician playing. He slowed his pace and stopped for a few seconds and then hurried up to meet his schedule.
A minute later, the violinist received his first dollar tip: a woman threw the money in the till and without stopping continued to walk.
A few minutes later, someone leaned against the wall to listen to him, but the man looked at his watch and started to walk again. Clearly he was late for work.
The one who paid the most attention was a 3 year old boy. His mother tagged him along, hurried but the kid stopped to look at the violinist. Finally the mother pushed hard and the child continued to walk turning his head all the time This action was repeated by several other children. All the parents, without exception, forced them to move on.
In the 45 minutes the musician played, only 6 people stopped and stayed for a while. About 20 gave him money but continued to walk their normal pace. He collected $32. When he finished playing and silence took over, no one noticed it. No one applauded, nor was there any recognition.
No one knew this but the violinist was Joshua Bell, one of the best musicians in the world. He played one of the most intricate pieces ever written with a violin worth 3.5 million dollars.
Two days before his playing in the subway, Joshua Bell sold out at a theater in Boston and the seats averaged $100.
Joshua Bell playing incognito in the metro station was organized by the Washington Post as part of an social experiment about perception, taste and priorities of people. The outlines were: in a commonplace environment at an inappropriate hour:
Do we perceive beauty?
Do we stop to appreciate it?
Do we recognize the talent in an unexpected context?
One of the possible conclusions from this experience could be:
If we do not have a moment to stop and listen to one of the best musicians in the world playing the best music ever written, on one of the finest instruments in the world - how many other things are we missing?
A propos de musique et de musicien classiques, voici une très jolie histoire que je dois à une amie Américaine :
“ Un violoniste dans le métro
Un homme dans une station du métro à Washington, D.C. Il commence à jouer du violon. On est en janvier, le matin, et il fait froid. Il joue six pièces de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c’est à une heure de pointe, des milliers de gens traversent la station, en direction de leur lieu de travail pour la plupart d’entre eux.
Trois minutes passent et un homme d’âge moyen remarque qu’il y a un musicien en train de jouer. Il ralentit le pas et s’arrête quelques secondes, pour ensuite se précipiter pour être à l’heure.
Une minute plus tard, le violoniste reçoit son premier dollar : une femme jette l’argent dans sa boîte en passant, sans s’arrêter.
Quelques minutes plus tard encore, quelqu’un s’adosse au mur pour écouter, mais se remet en route après avoir consulté sa montre. Il est manifestement en retard.
Celui qui fait le plus attention au musicien est un petit garçon âgé de trois ans. Sa mère le traîne derrière elle, en lui disant de se dépêcher, mais le môme s’arrête pour regarder le violoniste. Finalement, la mère le pousse sans ménagement et l’enfant se remet à marcher en tournant tout le temps la tête. Cela se reproduit avec plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcent à avancer.
Pendant les trois quarts d’heure où joue le musicien, seulement six personnes s’arrêtent et restent un moment. Environ vingt personnes donnent de l’argent mais continuent de marcher sans modifier leur allure. Il ramasse trente-deux dollars. Quand c’est fini et que le silence succède à la musique, personne ne le remarque. Personne n’applaudit ni ne témoigne de reconnaissance au violoniste.
Personne ne le sait, mais celui-ci s’appelle Joshua Bell et est un des plus grands musiciens dans le monde. Il a joué un des morceaux les plus difficiles sur un violon d’une valeur de trois milliards et demi de dollars.
Deux jours plus tôt, Joshua Bell avait fait salle comble dans un théâtre de Boston où le prix moyen des places était de cent dollars.
Ce petit concert - Joshua Bell jouant incognito dans une station de métro- a été organisé par le Washington Post dans le cadre d’une expérience sociologique portant sur la perception, le goût et les priorités des gens, avec, à la clef, la question suivante :
Dans un environnement banal et à une heure inappropriée, percevons-nous la beauté ? Nous arrêtons-nous pour en jouir ? Reconnaissons-nous le talent ?
Une des conclusions possible de cette expérience peut être :
Si nous n’avons pas un moment pour nous arrêter et écouter l’un des meilleurs musiciens dans le monde jouant la meilleure musique jamais écrite, sur un des meilleurs instruments dans le monde -combien d’autres choses manquons-nous ?
Van Hove's painting is classical, the word "classical" being taken in the same sense as in classical music, classical litterature, classical dance, classical vocal... It is the best definition of it : classical.
About classical music and musicians, here is a pretty story that I owe an Amican friend :
A Violonist in the Metro
A man sat at a metro station in Washington DC and started to play the violin; it was a cold January morning. He played six Bach pieces for about 45 minutes. During that time, since it was rush hour, it was calculated that thousands of people went through the station, most of them on their way to work.
Three minutes went by and a middle aged man noticed there was musician playing. He slowed his pace and stopped for a few seconds and then hurried up to meet his schedule.
A minute later, the violinist received his first dollar tip: a woman threw the money in the till and without stopping continued to walk.
A few minutes later, someone leaned against the wall to listen to him, but the man looked at his watch and started to walk again. Clearly he was late for work.
The one who paid the most attention was a 3 year old boy. His mother tagged him along, hurried but the kid stopped to look at the violinist. Finally the mother pushed hard and the child continued to walk turning his head all the time This action was repeated by several other children. All the parents, without exception, forced them to move on.
In the 45 minutes the musician played, only 6 people stopped and stayed for a while. About 20 gave him money but continued to walk their normal pace. He collected $32. When he finished playing and silence took over, no one noticed it. No one applauded, nor was there any recognition.
No one knew this but the violinist was Joshua Bell, one of the best musicians in the world. He played one of the most intricate pieces ever written with a violin worth 3.5 million dollars.
Two days before his playing in the subway, Joshua Bell sold out at a theater in Boston and the seats averaged $100.
Joshua Bell playing incognito in the metro station was organized by the Washington Post as part of an social experiment about perception, taste and priorities of people. The outlines were: in a commonplace environment at an inappropriate hour:
Do we perceive beauty?
Do we stop to appreciate it?
Do we recognize the talent in an unexpected context?
One of the possible conclusions from this experience could be:
If we do not have a moment to stop and listen to one of the best musicians in the world playing the best music ever written, on one of the finest instruments in the world - how many other things are we missing?
114) Lire au lit
Van Hove exécute, en ce moment, une série de tableaux sur le thème “Lire au lit”. Comme seul décor, un fond blanc : blanc comme un drap de lit ou comme une toile encollée encore vierge. Sa maîtrise du dessin de la figure humaine, caractéristique de sa peinture, s’y exprime avec une force et une douceur particulières.
Exemple :Autre exemple :Dans ce deuxième tableau, le livre représenté à droite a pour titre Enseignement collectif du dessin par démonstrations orales et graphiques. Guide de la nouvelle méthode de Frédéric Gillet, Professeur à l’école municipale de la Ville de Genève. Publié en MDCCCLXIX (1869) à Paris. Livre choisi non pour son contenu, mais seulement pour sa taille, ses proportions et la couleur de son papier.
J'y jette quand même un coup d’oeil, et je lis, page 33 :
Du paysage
Le dessin de paysage, malgré la diversité infinie de ses lignes et de ses effets de clair-obscur, présente de moins grandes difficultés que celui de la figure, en ce qu’il laisse à l’artiste une somme relativement plus grande de liberté. Le type humain est un admirable résumé de l’universalité des êtres créés auxquels il est supérieur, parce qu’entre tous aucun ne réalise comme lui les conditions de l’ordre, de la proportion et de l’harmonie, élevées à la hauteur de la vie animale, de la vie intelligente. C’est pourquoi, même sans parler des difficultés que présente le rendu expressif de la vie, le dessin de la figure humaine est de tous les genres de dessin le plus difficile.
Je relis à haute voix et je demande au peintre si elle est d’accord.
- Bien sûr.
1869 : la révolution de la photographie est en cours et celle du mouvement impressionniste est sur le point de se déclencher et d'aggraver encore la situation de la peinture figurative dont les jours vont sembler comptés à un nombre croissant d'artistes et de critiques.
L’impressionnisme ? Voyons ce qu’en dit Paul Valéry dans son admirable livre Degas Danse Dessin, chapitre Réflexions sur le paysage et bien d’autres choses :
Puis l’impression l’emporte : Matière ou Lumière dominent.
On observe alors que le domaine de la peinture est envahi en quelques années par les images d’un monde sans hommes. La mer, la forêt, les campagnes à l’état désert satisfont la plupart des yeux. Il s’ensuit quantité de conséquences remarquables.
L’arbre et les terrains nous étant beaucoup moins familiers que les animaux, l’arbitraire augmente dans l’art, les simplifications, même grossières, se font habituelles. Nous serions choqués si l’on figurait une jambe ou un bras comme l’on fait une branche. Nous distinguons fort mal entre le possible et l’impossible en fait de formes minérales ou végétales. Le paysage donne donc de grandes facilités. Tout le monde se mit à peindre.
Remarque conclusive : aujourd’hui, 70 ans après la publication de Degas Danse Dessin, plus personne ne s’étonne qu’une jambe ou un bras soit figuré "comme l’on fait une branche"; on s’étonnerait plutôt que des peintres continuent de dessiner comme avant.
Let's try to say it in english now :
These days, Francine Van Hove is doing a series of paintings on the theme “Reading in bed”. The backgroung has the color of a sheet or a blank canvas (white). Van Hove's mastering of drawing the human figure can then be expressed with a particular strength and softness.
In the second painting, the book is titled “Collective Teaching of Drawing through Oral and Graphic Demonstrations. Guide to Frédéric Gillet’s New Method". Published in MDCCCLXIX (1869) in Paris.
Although the book has not been picked for its content, but only for its look, I glance at it and read, page 33:
About landscape
Landscape drawing has to deal with an infinite variety of lines and clair-obscur effects. However it is way less difficult than the human figure drawing since it leaves relatively more freedom to the artist. The human figure is an amazing summary of all kinds of living beings. It is the most superior figure between all as it is the only one to embody so well the wonders of creation in terms of order, proportion and harmony. It is why, to say nothing of the rendering of life, the human figure drawing is the most difficult among all the different sorts of drawings.
I read it again in a loud voice and ask Van Hove :
- Do you agree?
- Of course.
1869, the revolution of photography is in progress. Impressionnism is starting soon its own revolution. The result is a critical moment for figurative art and figurative artists whose future seems to be condemned.
Impresssionism? Let see what Paul Valéry says about it in his marvellous little book "Degas Dance Drawing", chapter "Reflections on Landscape Drawing and a Lot More Items" :
Then impression wins out : Matter and Light dominate. One observes the domain of painting being invaded by images of a depopulated world in a few years. Most of the eyes get accustomed and satisfied with deserted oceans, forests and countrysides. Hence many remarkable consequences.
As we are less familiar with trees and lands than with animals, arbitrariness increases in art, simplifications, even coarse, become usual. We would be shocked if legs and arms were drawn as branches. We can hardly make the difference between the possible and the impossible in the mineral or vegetal reign. As a matter of fact the landscape offers large facilities. Everybody feels qualified to do painting.
Final remark: nowadays, 70 years after "Degas Dance Drawing", nobody would be shocked by legs or arms transformed into branches; one would rather wonder that painters drawing legs and arms looking like legs and arms still exist.
Exemple :Autre exemple :Dans ce deuxième tableau, le livre représenté à droite a pour titre Enseignement collectif du dessin par démonstrations orales et graphiques. Guide de la nouvelle méthode de Frédéric Gillet, Professeur à l’école municipale de la Ville de Genève. Publié en MDCCCLXIX (1869) à Paris. Livre choisi non pour son contenu, mais seulement pour sa taille, ses proportions et la couleur de son papier.
J'y jette quand même un coup d’oeil, et je lis, page 33 :
Du paysage
Le dessin de paysage, malgré la diversité infinie de ses lignes et de ses effets de clair-obscur, présente de moins grandes difficultés que celui de la figure, en ce qu’il laisse à l’artiste une somme relativement plus grande de liberté. Le type humain est un admirable résumé de l’universalité des êtres créés auxquels il est supérieur, parce qu’entre tous aucun ne réalise comme lui les conditions de l’ordre, de la proportion et de l’harmonie, élevées à la hauteur de la vie animale, de la vie intelligente. C’est pourquoi, même sans parler des difficultés que présente le rendu expressif de la vie, le dessin de la figure humaine est de tous les genres de dessin le plus difficile.
Je relis à haute voix et je demande au peintre si elle est d’accord.
- Bien sûr.
1869 : la révolution de la photographie est en cours et celle du mouvement impressionniste est sur le point de se déclencher et d'aggraver encore la situation de la peinture figurative dont les jours vont sembler comptés à un nombre croissant d'artistes et de critiques.
L’impressionnisme ? Voyons ce qu’en dit Paul Valéry dans son admirable livre Degas Danse Dessin, chapitre Réflexions sur le paysage et bien d’autres choses :
Puis l’impression l’emporte : Matière ou Lumière dominent.
On observe alors que le domaine de la peinture est envahi en quelques années par les images d’un monde sans hommes. La mer, la forêt, les campagnes à l’état désert satisfont la plupart des yeux. Il s’ensuit quantité de conséquences remarquables.
L’arbre et les terrains nous étant beaucoup moins familiers que les animaux, l’arbitraire augmente dans l’art, les simplifications, même grossières, se font habituelles. Nous serions choqués si l’on figurait une jambe ou un bras comme l’on fait une branche. Nous distinguons fort mal entre le possible et l’impossible en fait de formes minérales ou végétales. Le paysage donne donc de grandes facilités. Tout le monde se mit à peindre.
Remarque conclusive : aujourd’hui, 70 ans après la publication de Degas Danse Dessin, plus personne ne s’étonne qu’une jambe ou un bras soit figuré "comme l’on fait une branche"; on s’étonnerait plutôt que des peintres continuent de dessiner comme avant.
Let's try to say it in english now :
These days, Francine Van Hove is doing a series of paintings on the theme “Reading in bed”. The backgroung has the color of a sheet or a blank canvas (white). Van Hove's mastering of drawing the human figure can then be expressed with a particular strength and softness.
In the second painting, the book is titled “Collective Teaching of Drawing through Oral and Graphic Demonstrations. Guide to Frédéric Gillet’s New Method". Published in MDCCCLXIX (1869) in Paris.
Although the book has not been picked for its content, but only for its look, I glance at it and read, page 33:
About landscape
Landscape drawing has to deal with an infinite variety of lines and clair-obscur effects. However it is way less difficult than the human figure drawing since it leaves relatively more freedom to the artist. The human figure is an amazing summary of all kinds of living beings. It is the most superior figure between all as it is the only one to embody so well the wonders of creation in terms of order, proportion and harmony. It is why, to say nothing of the rendering of life, the human figure drawing is the most difficult among all the different sorts of drawings.
I read it again in a loud voice and ask Van Hove :
- Do you agree?
- Of course.
1869, the revolution of photography is in progress. Impressionnism is starting soon its own revolution. The result is a critical moment for figurative art and figurative artists whose future seems to be condemned.
Impresssionism? Let see what Paul Valéry says about it in his marvellous little book "Degas Dance Drawing", chapter "Reflections on Landscape Drawing and a Lot More Items" :
Then impression wins out : Matter and Light dominate. One observes the domain of painting being invaded by images of a depopulated world in a few years. Most of the eyes get accustomed and satisfied with deserted oceans, forests and countrysides. Hence many remarkable consequences.
As we are less familiar with trees and lands than with animals, arbitrariness increases in art, simplifications, even coarse, become usual. We would be shocked if legs and arms were drawn as branches. We can hardly make the difference between the possible and the impossible in the mineral or vegetal reign. As a matter of fact the landscape offers large facilities. Everybody feels qualified to do painting.
Final remark: nowadays, 70 years after "Degas Dance Drawing", nobody would be shocked by legs or arms transformed into branches; one would rather wonder that painters drawing legs and arms looking like legs and arms still exist.
jeudi 29 octobre 2009
113) Boucle d'Art
Ca y est : Boucle d’Art est opérationnelle en ce qui concerne les reproductions de certaines oeuvres de Francine Van Hove. La fidélité est garantie par l’artiste, la qualité est superbe : reproduction sur toile fine montée sur châssis, encadrement (conseillé) en boîte américaine chêne.La première oeuvre reproduite est “Château-Landon”.
Exclusivité Boucle d’Art.
Les reproductions sont faites sur mesure. Le haut niveau de définition du cliché num permet toutes les échelles de 0,13 à 3 mètres de longueur
Coordonnées de Boucle d’Art :
44 Passage Choiseul
75002 Paris
Métro : Pyramides ou Quatre-Septembre
01 42 96 25 89
Mail : info&boucledart.fr
Here we are : high quality reproductions of Francine Van Hove's paintings are now available on stretched canvas at
Boucle d'Art.
The fidelity in color and shading is controlled by the artist.
Reproductions are made-to-measure and can go from 0.13 to 3 meters in length.
Exclusivité Boucle d’Art.
Les reproductions sont faites sur mesure. Le haut niveau de définition du cliché num permet toutes les échelles de 0,13 à 3 mètres de longueur
Coordonnées de Boucle d’Art :
44 Passage Choiseul
75002 Paris
Métro : Pyramides ou Quatre-Septembre
01 42 96 25 89
Mail : info&boucledart.fr
Here we are : high quality reproductions of Francine Van Hove's paintings are now available on stretched canvas at
Boucle d'Art.
The fidelity in color and shading is controlled by the artist.
Reproductions are made-to-measure and can go from 0.13 to 3 meters in length.
mardi 27 octobre 2009
112) It has been ages
It has been ages since my last message. The reason of my silence is that I have made several decisions about my blog and those decisions turned out to be pretty difficult to implement. One of them being to write in English first rather than in French.
In the meantime, Van Hove has continued working at her natural rhythm, which means : drawing and painting during the day, doing fabric design in the evening. Everyday, even on Sundays.
Nature followed a parallel and colourful course and the Virginia creeper got gorgeous on the front of her little house in Château-Landon. Here is one of the numerous photos she took of it.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis mon dernier message. La raison de mon silence est que j’ai pris plusieurs décisions concernant mon blog et que celles-ci se sont révélées assez difficiles à mettre en oeuvre. Une de ces décisions étant que je dois écrire en anglais d’abord plutôt qu’en français. Dans l’intervalle, Van Hove a continué à travailler à son rythme naturel, c’est-à-dire : dessin et peinture le jour, et dessin pour tissus le soir. Tous les jours, même le dimanche.
La nature a suivi son cours en parallèle et la vigne vierge sur le devant de sa petite maison à Château-Landon est magnifique de couleurs. Voici une des nombreuses photos qu’elle en a pris.
In the meantime, Van Hove has continued working at her natural rhythm, which means : drawing and painting during the day, doing fabric design in the evening. Everyday, even on Sundays.
Nature followed a parallel and colourful course and the Virginia creeper got gorgeous on the front of her little house in Château-Landon. Here is one of the numerous photos she took of it.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis mon dernier message. La raison de mon silence est que j’ai pris plusieurs décisions concernant mon blog et que celles-ci se sont révélées assez difficiles à mettre en oeuvre. Une de ces décisions étant que je dois écrire en anglais d’abord plutôt qu’en français. Dans l’intervalle, Van Hove a continué à travailler à son rythme naturel, c’est-à-dire : dessin et peinture le jour, et dessin pour tissus le soir. Tous les jours, même le dimanche.
La nature a suivi son cours en parallèle et la vigne vierge sur le devant de sa petite maison à Château-Landon est magnifique de couleurs. Voici une des nombreuses photos qu’elle en a pris.
mardi 1 septembre 2009
111) La rentrée
Van Hove vient de rentrer après six semaines passées dans son Château-Landon.
Comme chaque année, elle a profité de la belle saison et de l’isolement que lui procure sa prairie-verger pour peindre dehors : herbes, fleurs et fruits. Ce qu’elle appelle “faire de l’herbe”.
Elle a aussi "reçu" : parents et ami(e)s,
dont deux de ses modèles :
la belle Rivka et sa petite famille,
et Pretty Business Woman Céline,
que Van Hove a utilisée pour répondre à la question technique suivante : quand on s’étend dans l’herbe, les lignes de l’herbe viennent-elles interférer avec les lignes du corps ? Réponse : pratiquement pas.
Tous les visiteursont eu droit à des tartes aux prunes maison.
Il y a eu des journées vraiment splendides.
Comme chaque année, elle a profité de la belle saison et de l’isolement que lui procure sa prairie-verger pour peindre dehors : herbes, fleurs et fruits. Ce qu’elle appelle “faire de l’herbe”.
Elle a aussi "reçu" : parents et ami(e)s,
dont deux de ses modèles :
la belle Rivka et sa petite famille,
et Pretty Business Woman Céline,
que Van Hove a utilisée pour répondre à la question technique suivante : quand on s’étend dans l’herbe, les lignes de l’herbe viennent-elles interférer avec les lignes du corps ? Réponse : pratiquement pas.
Tous les visiteursont eu droit à des tartes aux prunes maison.
Il y a eu des journées vraiment splendides.
mercredi 1 juillet 2009
110) Jean-Charles
J'ai demandé à Van Hove ce qu'elle pensait de la réponse de Jean-Charles à Sejan :
Jean-Charles a raison de dire qu'"elle pourrait très bien réaliser un tableau en couleur qui ne serait qu'une esquisse de ce qu'elle imagine", SAUF que, comme il l'ajoute lui-même juste après, "ce n'est pas sa démarche", et que, dans la mesure où ce n'est effectivement pas sa démarche ... elle ne le pourrait pas.
Il lui est arrivé de faire des esquisses à l'huile, tout au début de sa carrière : des paysages, des natures mortes, des portraits. C'était la mode, il fallait "torcher" comme on disait alors aux Bozarts et même à Claude B (voir message 15), être spontané, y aller d'un coup, laisser parler ses tripes, et conclure dans la séance.
Exemple de portraits exécutés à l'époque :
Mais cette idéologie du jaillissement et de la vitesse a failli la dégoûter de peindre. Elle a d'ailleurs arrêté l'huile pendant cinq ans.
Jean-Charles a raison de dire qu'"elle pourrait très bien réaliser un tableau en couleur qui ne serait qu'une esquisse de ce qu'elle imagine", SAUF que, comme il l'ajoute lui-même juste après, "ce n'est pas sa démarche", et que, dans la mesure où ce n'est effectivement pas sa démarche ... elle ne le pourrait pas.
Il lui est arrivé de faire des esquisses à l'huile, tout au début de sa carrière : des paysages, des natures mortes, des portraits. C'était la mode, il fallait "torcher" comme on disait alors aux Bozarts et même à Claude B (voir message 15), être spontané, y aller d'un coup, laisser parler ses tripes, et conclure dans la séance.
Exemple de portraits exécutés à l'époque :
Mais cette idéologie du jaillissement et de la vitesse a failli la dégoûter de peindre. Elle a d'ailleurs arrêté l'huile pendant cinq ans.
lundi 22 juin 2009
109) Sejan
Le message de Sejan sur le caractère supérieurement magique du dessin par rapport à la peinture strictement figurative m'a plongé dans un abîme de réflexions dont je vais prendre mon temps pour remonter, sachant que d'autres admirateurs de l'art de Van Hove partagent son opinion et que le sujet mérite certainement d'être creusé.
En attendant, voici le genre de dessin que Sejan avait sans doute en tête en écrivant son message :
En attendant, voici le genre de dessin que Sejan avait sans doute en tête en écrivant son message :
dimanche 14 juin 2009
108) A la FID
Le message de Marie-Annick (Nicky) me fait penser que je n'ai encore rien raconté sur la FID, "Foire Internationale du Dessin", ou "Foire Internationale alternative : le Dessin du 21e siècle",
où les Blondel avaient décidé d'exposer des dessins de Van Hove entre le 27 et le 29 mars derniers : voir mon message n° 91.
Plutôt que d'une foire, il s'est agi d'un tout petit salon, sans prétention et voulu tel, très sympathique au demeurant.
Il a été pour moi l'occasion de constater une fois de plus à quel point, parmi les innombrables façons de dessiner -et de peindre- qui ont cours actuellement, le métier de Van Hove est classique et assimilable à ce titre aux métiers de la musique dite classique.
où les Blondel avaient décidé d'exposer des dessins de Van Hove entre le 27 et le 29 mars derniers : voir mon message n° 91.
Plutôt que d'une foire, il s'est agi d'un tout petit salon, sans prétention et voulu tel, très sympathique au demeurant.
Il a été pour moi l'occasion de constater une fois de plus à quel point, parmi les innombrables façons de dessiner -et de peindre- qui ont cours actuellement, le métier de Van Hove est classique et assimilable à ce titre aux métiers de la musique dite classique.
samedi 13 juin 2009
107) Dear Nicky
FVH thanks you very much for your message and sends you her best regards.
To answer your question : all Van Hove's works, including her drawings, are on sale at Galerie Alain Blondel, tel. 33 1 42 78 66 67.
To answer your question : all Van Hove's works, including her drawings, are on sale at Galerie Alain Blondel, tel. 33 1 42 78 66 67.
vendredi 29 mai 2009
106) Fin de l'expo 2009
L'exposition s'est donc terminée samedi soir 23 mai.
Une photo de clôture : Van Hove en compagnie de son galeriste, Alain Blondel.
Le peintre a été très touchée par les nombreux témoignages d'admiration et -souvent- de fidélité à travers les années.
Voici quelques extraits du Livre d'or :
"Très heureuse d’avoir fait cet aller-et-retour en TGV depuis Lyon pour découvrir vos œuvres d’une beauté extraordinaire, et pour vous rencontrer : je m’étais promis de venir le jour du vernissage. Je suis ravie, éblouie par un tel talent et vous dis sincèrement bravo.
Une artiste « amateur » qui aime beaucoup travailler sanguine, pierre noire, pastel sec."
"J’adore votre œuvre. On est spécialement venu de Malines en Belgique pour visiter l’exposition. J’espère que une fois dans ma vie j’aurai le budget de m’offrir une de vos peintures. Vous êtes fantastique."
"Comme à chacune des expositions, ces œuvres nous plongent dans un monde intérieur où l’on se met soi-même à nu dans la tendresse et la simplicité… admirables compositions où l’accessoire devient le principal. En un mot, j’adore."
"Revu avec bonheur le même univers féminin, de silence, de lecture, de reflets, si délicat. Aimé la chatte blanche, car nous vivons avec une autre blanche, Mélusine !"
"Chère Francine,
Vous êtes une sublime sondeuse de mystères. Cette fois, vous touchez à celui de la lecture, cette énigmatique communication des esprits […]"
"Chère Francine,
Cette merveilleuse exposition vaut un voyage de Suède ! Superbe !"
"Des sujets si simples et traités avec tant de force. Une subtile harmonie entre la lumière et l’instant."
"Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend"
Mallarmé. Brises marines.
"La renaissance de la Renaissance. Quelle délicatesse, fascinant."
"You must be an intelligent person ! Your work is strong, tender and technically very good. The warmth is also there but not too sticky in a bright and focused way. Thank you."
Le peintre a bien noté que beaucoup de visiteurs regrettent de ne pas avoir les moyens de s'offrir des oeuvres originales (auxquelles se limite strictement Alain Blondel) et seraient intéressés par de bonnes reproductions.
Juste après avoir quitté le 128, rue Vieille-du-Temple, elle est allée rendre visite à son modèle Céline pour discuter de la question avec elle, Céline étant elle-même galeriste ("Boucle d'Art", passage de Choiseul, Paris 2e), mais spécialisée dans la reproduction sur mesure.
Une photo de clôture : Van Hove en compagnie de son galeriste, Alain Blondel.
Le peintre a été très touchée par les nombreux témoignages d'admiration et -souvent- de fidélité à travers les années.
Voici quelques extraits du Livre d'or :
"Très heureuse d’avoir fait cet aller-et-retour en TGV depuis Lyon pour découvrir vos œuvres d’une beauté extraordinaire, et pour vous rencontrer : je m’étais promis de venir le jour du vernissage. Je suis ravie, éblouie par un tel talent et vous dis sincèrement bravo.
Une artiste « amateur » qui aime beaucoup travailler sanguine, pierre noire, pastel sec."
"J’adore votre œuvre. On est spécialement venu de Malines en Belgique pour visiter l’exposition. J’espère que une fois dans ma vie j’aurai le budget de m’offrir une de vos peintures. Vous êtes fantastique."
"Comme à chacune des expositions, ces œuvres nous plongent dans un monde intérieur où l’on se met soi-même à nu dans la tendresse et la simplicité… admirables compositions où l’accessoire devient le principal. En un mot, j’adore."
"Revu avec bonheur le même univers féminin, de silence, de lecture, de reflets, si délicat. Aimé la chatte blanche, car nous vivons avec une autre blanche, Mélusine !"
"Chère Francine,
Vous êtes une sublime sondeuse de mystères. Cette fois, vous touchez à celui de la lecture, cette énigmatique communication des esprits […]"
"Chère Francine,
Cette merveilleuse exposition vaut un voyage de Suède ! Superbe !"
"Des sujets si simples et traités avec tant de force. Une subtile harmonie entre la lumière et l’instant."
"Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend"
Mallarmé. Brises marines.
"La renaissance de la Renaissance. Quelle délicatesse, fascinant."
"You must be an intelligent person ! Your work is strong, tender and technically very good. The warmth is also there but not too sticky in a bright and focused way. Thank you."
Le peintre a bien noté que beaucoup de visiteurs regrettent de ne pas avoir les moyens de s'offrir des oeuvres originales (auxquelles se limite strictement Alain Blondel) et seraient intéressés par de bonnes reproductions.
Juste après avoir quitté le 128, rue Vieille-du-Temple, elle est allée rendre visite à son modèle Céline pour discuter de la question avec elle, Céline étant elle-même galeriste ("Boucle d'Art", passage de Choiseul, Paris 2e), mais spécialisée dans la reproduction sur mesure.
vendredi 8 mai 2009
jeudi 30 avril 2009
105) Fleurs
Elle ne peut vivre sans fleurs autour d'elle. A Paris, elle s'approvisionne deux fois par semaine, les mercredi et samedi, sur le marché du boulevard Edgar Quinet. A Château-Landon, elle a ses deux jardins, dont une clématite à l'entrée de la maisonet un arbre de Judée à l'entrée de la prairie, les deux en fête en ce moment. Sans compter je ne sais pas combien de rosiers.
Et ce n'est pas tout : en plus de celles qu'elle achète et de celles qu'elle cultive à la campagne, elle a les fleurs qu'elle crée pour tissus imprimés de luxe quand elle arrête de faire de la peinture à la tombée du jour :
Et ce n'est pas tout : en plus de celles qu'elle achète et de celles qu'elle cultive à la campagne, elle a les fleurs qu'elle crée pour tissus imprimés de luxe quand elle arrête de faire de la peinture à la tombée du jour :
mardi 14 avril 2009
104) Reportage
dimanche 22 mars 2009
103) Vernissage
Beaucoup de visiteurs samedi après-midi. Beaucoup de soleil dehors aussi.
Outre d'échanger de vive voix avec des gens qui aiment ce qu'elle fait, le grand plaisir de Van Hove dans ses vernissages est de voir ses modèles en dehors du travail, les anciennes et les actuelles. Comme à chaque fois, beaucoup étaient au rendez-vous, entre autres Camille, qui est une très jeune ancienne, ici devant un de "ses" tableaux,et, de gauche à droite sur la seconde photo, Céline (actuelle depuis quinze ans) et Julia ( jeune ancienne).
Outre d'échanger de vive voix avec des gens qui aiment ce qu'elle fait, le grand plaisir de Van Hove dans ses vernissages est de voir ses modèles en dehors du travail, les anciennes et les actuelles. Comme à chaque fois, beaucoup étaient au rendez-vous, entre autres Camille, qui est une très jeune ancienne, ici devant un de "ses" tableaux,et, de gauche à droite sur la seconde photo, Céline (actuelle depuis quinze ans) et Julia ( jeune ancienne).
vendredi 20 mars 2009
102) Avant-première
Deux personnes avaient demandé à voir l’expo avant le vernissage, ne pouvant être là samedi après-midi : Filip, venu de Tchéquie,et Daniel Tribouillard, PDG de Léonard Fashion et ami de longue date du peintre.D’où une sorte d’avant-première en profitant de ce que l’accrochage était presque terminé.
A demain !
A demain !
mercredi 18 mars 2009
101) J - 3
Jean-Marie de la Galerie Alain Blondel est passé chez Van Hove il y a une semaine prendre ses derniers tableaux et dessins pour les apporter à Michèle, l'encadreuse, laquelle doit en avoir fini aujourd'hui. Tout sera prêt (accroché ?) normalement vendredi après-midi. J'ai entendu dire que l'affiche était sortie et j'ai hâte de la voir; elle montre un détail d'un tableau intitulé "La Traduction", sans doute un peu moins large que celui-ci :
vendredi 6 mars 2009
100) Coin d'atelier
mardi 3 mars 2009
99) Dans 15 jours
98) Pastiche (bis)
lundi 23 février 2009
97) Pastiche
Je demande à Van Hove s'il lui est arrivé de prendre une photo comme point de départ pour un tableau, comme Manet.
Elle me répond non et que l'idée ne lui en est jamais venue.
Ce qui est déjà arrivé, en revanche, c'est que des photographes prennent un de ses tableaux comme point de départ pour une de leurs photos. Exemple récent :
illustration photographique parue dans le ELLE du 3 janvier de cette année, partie de
qui est une reproduction inversée d'un tableau de 1996 intitulé "Le Petit déjeuner aux baguettes" dont voici maintenant une vue correcte :
Remarque : le photographe de ELLE n'a pas dû comprendre que la seconde baguette était en épi ou il n'a pas pu s'en procurer une; il l'a alors remplacée par des petits pains.
Infidèle !
Elle me répond non et que l'idée ne lui en est jamais venue.
Ce qui est déjà arrivé, en revanche, c'est que des photographes prennent un de ses tableaux comme point de départ pour une de leurs photos. Exemple récent :
illustration photographique parue dans le ELLE du 3 janvier de cette année, partie de
qui est une reproduction inversée d'un tableau de 1996 intitulé "Le Petit déjeuner aux baguettes" dont voici maintenant une vue correcte :
Remarque : le photographe de ELLE n'a pas dû comprendre que la seconde baguette était en épi ou il n'a pas pu s'en procurer une; il l'a alors remplacée par des petits pains.
Infidèle !
mardi 17 février 2009
96) Delacroix et la Photographie
Samedi 14, Van Hove est allée voir l'exposition "Delacroix et la Photographie" au Musée Delacroix, place de Furstenberg.Elle a longtemps ignoré que des maîtres comme Delacroix, Ingres, Degas, etc., avaient travaillé d’après photo.
La première fois que son attention a été attirée sur ce fait généralement passé sous silence, ce fut en 1983, à l’exposition Manet du Grand Palais, où, à côté de la célèbre “Gare Saint-Lazare” -également appelée “Le Chemin de fer”-, les organisateurs avaient accroché la photo en noir et blanc (d’époque) qui avait servi de point de départ à l’artiste et qu’il avait reproduite avec une remarquable fidélité sur sa toile avant de la traiter en couleurs dans son style inimitable.
Cette découverte l’avait sidérée : Manet ! Un impressionniste ! Un de ces artistes qui, écrit-on et lit-on encore aujourd’hui, “poussent très loin l'étude du plein air, font de la lumière l'élément essentiel et mouvant de leur peinture, écartant les teintes sombres pour utiliser des couleurs pures que fait papilloter une touche très divisée,” “partageant la même approche picturale, à savoir le rendu du plein air et l'effet que produisent les variations constantes et imperceptibles de la lumière sur les éléments.” Et qui, “ grâce aux chevalets pliants et à l'invention des tubes métalliques pour la peinture à l'huile, réalisent des tableaux en plein-air afin de saisir les manifestations de l'atmosphère, les sensations visuelles des paysages et de ses effets.”
La première fois que son attention a été attirée sur ce fait généralement passé sous silence, ce fut en 1983, à l’exposition Manet du Grand Palais, où, à côté de la célèbre “Gare Saint-Lazare” -également appelée “Le Chemin de fer”-, les organisateurs avaient accroché la photo en noir et blanc (d’époque) qui avait servi de point de départ à l’artiste et qu’il avait reproduite avec une remarquable fidélité sur sa toile avant de la traiter en couleurs dans son style inimitable.
Cette découverte l’avait sidérée : Manet ! Un impressionniste ! Un de ces artistes qui, écrit-on et lit-on encore aujourd’hui, “poussent très loin l'étude du plein air, font de la lumière l'élément essentiel et mouvant de leur peinture, écartant les teintes sombres pour utiliser des couleurs pures que fait papilloter une touche très divisée,” “partageant la même approche picturale, à savoir le rendu du plein air et l'effet que produisent les variations constantes et imperceptibles de la lumière sur les éléments.” Et qui, “ grâce aux chevalets pliants et à l'invention des tubes métalliques pour la peinture à l'huile, réalisent des tableaux en plein-air afin de saisir les manifestations de l'atmosphère, les sensations visuelles des paysages et de ses effets.”
jeudi 12 février 2009
95) Attention !
Suite au préavis de grève générale déposé pour le 19 mars, le vernissage de l'exposition Van Hove chez Alain Blondel a été repoussé au samedi 21 mars de 15 à 20 heures.
94) Du dessin à la peinture
Il existe une grande différence entre le dessin et la peinture en art figuratif strict ou orthodoxe : les dessins ne sont jamais “finis” tandis que les peintures le sont toujours (finis). On y est tellement habitué qu’on n’y réfléchit plus. C’est ainsi, en tout cas, que s’il lui arrive souvent de se contenter de quelques traits en dessin, Van Hove est incapable, mais vraiment incapable, de ne pas “aller jusqu’au bout” en peinture. “Jusqu’au bout”, c’est-à-dire de faire, entre autres choses, que sa toile disparaisse complètement sous la peinture et se transforme peu à peu en une espèce de vitre ou de miroir offrant le spectacle illusoire mais convaincant d’une jeune femme en train de dormir, par exemple. Remarque : il n’y a pas que le support matériel qui disparaît au fur et à mesure qu’avance la peinture, c’est le cas également des traits du dessin préparatoire, c’est-à-dire de ce dessin lui-même qui, après avoir été reporté sur la toile par l’intermédiaire d’un calque, se dissout littéralement dans l’huile pour y renaître peinture. Une fois achevé, ce tableau de Van Hove ne contiendra pas plus de traits qu’on n’en trouve dans la nature. Le dessin tel que le pratique l’artiste présente ainsi ces deux caractéristiques fondamentales en art figuratif traditionnel de n’être jamais que préparatoire et d’être soluble dans la peinture.
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