samedi 31 janvier 2009

89) Le dossier de presse

Voici le texte -destiné au dossier de presse- qui est sorti des discussions de Van Hove avec ses galeristes :

Galerie Alain Blondel
128 rue Vieille du Temple 75003 Paris
Tél : 01 42 78 66 67 ● Fax : 01 42 78 47 90
galerie.blondel@wanadoo.fr
HYPERLINK "http://www.galerieblondel.com" www.galerieblondel.com

19 mars ● 23 mai 2009
Vernissage le jeudi 19 mars de 18h00 à 21h00
Du mardi au vendredi de 11h à 19h et le samedi de 14h à 19h

Les peintures récentes de Francine Van Hove représentent des jeunes femmes en tête-à-tête avec des livres, en conversation confidentielle dans une salle de bain ou dans un jardin l’été, ou bien se contemplant dans des miroirs. Intimité, comme d’habitude.

Chaque nouvelle exposition du peintre est l’occasion d’une recherche particulière. Le titre “Lumières” tente de répondre à cette question : que se passe-t-il - d’un point de vue pictural - avec les jeunes femmes qui servent de modèles au peintre quand celle-ci les fait poser en train de lire ou d’écrire dans le sur-isolement d’une lampe de bureau ? Les paupières baissées ou la fixité des regards font taire les visages ; les mains, en cachant une partie de ces visages, imposent l’entrelacement dansant ou architectural de leurs doigts en avant-scène ; les ombres et reflets sur les peaux claires précisent quand a lieu l’action : à ce moment fugace qu’on appelle l’heure bleue et où les valeurs froides du dehors peuvent venir se combiner en douceur avec les roses et les orangés électriques sur la sculpture des corps.

L’exposition fait ainsi une large place à la couleur et, parmi les dessins, figurent des pastels relativement plus nombreux que d’habitude et présentés en contre-point libre et spontané aux peintures.

La rencontre avec les tableaux de Van Hove est pour nous l’occasion de constater que la tradition de l’art figuratif reste bien vivante. On s’extasiera, bien sûr, sur le métier de l’artiste, sur l’extraordinaire fini visuel - et tactile - de sa peinture. Mais on se demandera une fois encore comment, malgré une exécution dont on se doute qu’elle a exigé beaucoup de temps et de patience, Van Hove arrive à sauvegarder le naturel et la fraîcheur des attitudes de ses personnages. La réponse est : le dessin. Au commencement de ce genre de peinture est le dessin, toujours. C’est-à-dire la capacité à capturer le mouvement en quelques traits autoritaires, comme on attrape des papillons.

On peut ainsi vérifier devant ses tableaux que c’est bien dans l’Italie du XVIe siècle que Van Hove a appris à dessiner, comme beaucoup d’autres avant elle, Degas pour ne citer que lui parce qu’elle l’apprécie entre tous et multiplie d’ailleurs les hommages à son endroit. Que c’est donc bien aux Renaissants Italiens qu’elle doit son dessin, mais que c’est en revanche chez les Flamands qu’elle a appris à peindre et a acquis sa technique des glacis et son souci du détail.



Biographie

Née en 1942 à Paris, Francine Van Hove a enseigné quelque temps le dessin avant de se consacrer à la peinture.

Sa représentation si sensible de la féminité lui permet d’être vite remarquée. Depuis les années 1980, elle expose tous les deux ans à la galerie Alain Blondel et a participé à de nombreuses foires d’art contemporain en Europe et en Amérique du Nord.

dimanche 18 janvier 2009

88) Pour bientôt

L’exposition est pour très bientôt : dans deux mois.
Samedi après-midi, Van Hove est allée porter les photos de 12 de ses tableaux à Jean-Marie -bien connu des visiteurs de la Galerie des Blondel-, et discuter avec lui du communiqué de presse qu’il est chargé d’écrire et de faire parvenir aux médias en même temps que ces photos.
Pas facile de discuter de son art avec Van Hove.
Premier problème : ce mot, “art”. Ses réactions devant lui font penser à celles de Brassens, qui se refusait à l’employer à propos de ce qu’il faisait, de ce qui n’était, disait-il, que des chansons, des chansonnettes, des “petites fêtes de notes et de mots”. Et ce qu’on avait la gentillesse d’appeler ses “poèmes” n’étaient que “des vers de mirliton”. Lui se considérant plus comme un artisan que comme un artiste, même avec un tout petit a.
Van Hove a beaucoup en commun avec Brassens, son amour des chats, bien sûr, mais aussi son plaisir inextinguible à écouter le fou chantant, Trenet.
Font aussi partie de sa vie Baudelaire et Aragon, récités ou chantés par Léo Ferré ou Jean Ferrat.
Léo Ferré. Gilles Vigneault, Félix Leclerc et son Petit Bonheur. Barbara. Et plus jeunes : Julilen Clerc et -beaucoup, en ce moment- Alain Souchon.
Quoi de plus grand que cette chanson française-là ?
Parmi les sujets de ses nouveaux tableaux, explique Van Hove à ses galeristes, on en trouve qui sont devenus récurrents dans sa production : “jeunes femmes devisant dans un jardin l’été” (peint à Château-Landon), “femme devant un grand miroir en triptyque”, “femme et chat”, un “hommage à Degas”. Peu de nouveautés à ce niveau iconographique, donc. Ah si! Il y a “deux jeunes femmes devisant dans une salle de bain”, une scène qu’elle n’avait jamais encore représentée et qui l’a tentée à cause de la lumière baignant l’endroit et des reflets sur le carrelage de faïence.
A chaque fois qu’elle fait une exposition, Van Hove privilégie un thème et lui consacre une série de tableaux de différents formats. En 2009, ce sera une recherche qu’elle a déjà abordée il y a un peu plus de dix ans et qu’on peut résumer par la phrase : “lire chez soi à la lumière de une ou plusieurs lampes”, sachant qu’elle s’est focalisée, cette fois, sur une heure précise qu’on appelle l’heure bleue, ce moment fugace où le jour et la nuit tombant ensemble dans la rue, il faut allumer pour continuer à y voir suffisamment clair dans les maisons, et où des tons dans les bleu, violet et vert en provenance du dehors viennent alors se combiner avec des roses et des ors sur la peau des personnages.

samedi 3 janvier 2009

87) Les glacis

Réponse à Nathalie Vogel :
Pour les glacis, Van Hove utilise le médium Maroger, qui est pâteux et sèche lentement, et le Rembrandt, qui est liquide et sèche relativement vite. Le premier se trouve en tube, chez Sennelier à Paris, par exemple, tandis que le second se vend en bouteille.
Outre des médiums -mais toujours pour avoir la possibilité de procéder par couches minces et transparentes ou par touches légères-, Van Hove utilise cet autre solvant qu'est l'essence de térébenthine, tout simplement, avec lequel s'obtiennent alors, non plus des glacis à proprement parler, mais ce qu'on appelle des "jus". L'avantage du jus d'essence sur le glacis est de sécher plus vite, et son désavantage de perdre son brillant en séchant. Brillant qu'on peut cependant lui rendre en le recouvrant d' une couche de peinture + médium (= glacis) ou de vernis à peindre. Sachant qu'un principe de base dans toute cette approche par couches minces et transparentes et touches légères est d'attendre que les dessous soient bien secs avant de passer à la couche ou la touche suivante, qu'il s'agisse de peinture diluée dans du médium (= glacis) ou de peinture diluée dans de l' essence (= jus).
En illustration à ce propos technique, ce détail d'un tableau commencé il y a quelques semaines et qu'on pourra voir fini chez Alain Blondel en mars :Il paraît que les Anciens attendaient de la technique des glacis qu’elle leur permît de peindre de grands tableaux d’un fini comparable à l’émail, comme l’Agneau Mystique de Van Eyck. Ce que lui demande Van Hove, quelques siècles plus tard, est un aspect final comparable au verre qui permette à ses peintures de fonctionner comme des fenêtres sur les murs où on les accroche et de se faire plus ou moins oublier au bénéfice de ce qu'elles représentent.

jeudi 1 janvier 2009

86) 2009


Avec la permission de Van Hove, je me suis permis de mini-trafiquer une de ses peintures récentes pour dire
BONNE ANNEE ET A VOTRE SANTÉ !!!
à tous ses admirateurs lecteurs de ce blog.