lundi 23 février 2009

97) Pastiche

Je demande à Van Hove s'il lui est arrivé de prendre une photo comme point de départ pour un tableau, comme Manet.
Elle me répond non et que l'idée ne lui en est jamais venue.
Ce qui est déjà arrivé, en revanche, c'est que des photographes prennent un de ses tableaux comme point de départ pour une de leurs photos. Exemple récent :

illustration photographique parue dans le ELLE du 3 janvier de cette année, partie de

qui est une reproduction inversée d'un tableau de 1996 intitulé "Le Petit déjeuner aux baguettes" dont voici maintenant une vue correcte :

Remarque : le photographe de ELLE n'a pas dû comprendre que la seconde baguette était en épi ou il n'a pas pu s'en procurer une; il l'a alors remplacée par des petits pains.
Infidèle !

mardi 17 février 2009

96) Delacroix et la Photographie

Samedi 14, Van Hove est allée voir l'exposition "Delacroix et la Photographie" au Musée Delacroix, place de Furstenberg.Elle a longtemps ignoré que des maîtres comme Delacroix, Ingres, Degas, etc., avaient travaillé d’après photo.
La première fois que son attention a été attirée sur ce fait généralement passé sous silence, ce fut en 1983, à l’exposition Manet du Grand Palais, où, à côté de la célèbre “Gare Saint-Lazare” -également appelée “Le Chemin de fer”-, les organisateurs avaient accroché la photo en noir et blanc (d’époque) qui avait servi de point de départ à l’artiste et qu’il avait reproduite avec une remarquable fidélité sur sa toile avant de la traiter en couleurs dans son style inimitable.
Cette découverte l’avait sidérée : Manet ! Un impressionniste ! Un de ces artistes qui, écrit-on et lit-on encore aujourd’hui, “poussent très loin l'étude du plein air, font de la lumière l'élément essentiel et mouvant de leur peinture, écartant les teintes sombres pour utiliser des couleurs pures que fait papilloter une touche très divisée,” “partageant la même approche picturale, à savoir le rendu du plein air et l'effet que produisent les variations constantes et imperceptibles de la lumière sur les éléments.” Et qui, “ grâce aux chevalets pliants et à l'invention des tubes métalliques pour la peinture à l'huile, réalisent des tableaux en plein-air afin de saisir les manifestations de l'atmosphère, les sensations visuelles des paysages et de ses effets.”

jeudi 12 février 2009

95) Attention !

Suite au préavis de grève générale déposé pour le 19 mars, le vernissage de l'exposition Van Hove chez Alain Blondel a été repoussé au samedi 21 mars de 15 à 20 heures.

94) Du dessin à la peinture

Il existe une grande différence entre le dessin et la peinture en art figuratif strict ou orthodoxe : les dessins ne sont jamais “finis” tandis que les peintures le sont toujours (finis). On y est tellement habitué qu’on n’y réfléchit plus. C’est ainsi, en tout cas, que s’il lui arrive souvent de se contenter de quelques traits en dessin, Van Hove est incapable, mais vraiment incapable, de ne pas “aller jusqu’au bout” en peinture. “Jusqu’au bout”, c’est-à-dire de faire, entre autres choses, que sa toile disparaisse complètement sous la peinture et se transforme peu à peu en une espèce de vitre ou de miroir offrant le spectacle illusoire mais convaincant d’une jeune femme en train de dormir, par exemple. Remarque : il n’y a pas que le support matériel qui disparaît au fur et à mesure qu’avance la peinture, c’est le cas également des traits du dessin préparatoire, c’est-à-dire de ce dessin lui-même qui, après avoir été reporté sur la toile par l’intermédiaire d’un calque, se dissout littéralement dans l’huile pour y renaître peinture. Une fois achevé, ce tableau de Van Hove ne contiendra pas plus de traits qu’on n’en trouve dans la nature. Le dessin tel que le pratique l’artiste présente ainsi ces deux caractéristiques fondamentales en art figuratif traditionnel de n’être jamais que préparatoire et d’être soluble dans la peinture.

mardi 10 février 2009

93) Question/answer

To answer Fildy/Kenny/Koohan’s question : the 90- and 91-pieces will not be in Van Hove’s next exhibition; but there will be plenty of other drawings. This one for instance :

samedi 7 février 2009

92) Cliché

Parmi les dessins qu'Alain Blondel présentera à la Foire Internationale du Dessin du 21e siècle figurera celui-ci : Le cliché est excellent et Van Hove le doit à l'ami Jacques. Mais tout excellent qu'il puisse être, un cliché ne pourra jamais rivaliser avec un original.
Manque ici, en particulier, le contact avec la matière de la pierre noire sur le papier Vélin Arches moucheté.

vendredi 6 février 2009

91) Puissance

Voici un autre dessin en croix que je trouve également remarquable.

Mon premier contact avec l’artiste a eu lieu à travers un de ses dessins de nu, il y a longtemps déjà. Deux mots me sont tout de suite venus à l’esprit en le regardant : puissance et générosité.
La puissance de son dessin est, je crois, ce qui conduit beaucoup de connaisseurs qui ne l’ont pas encore rencontrée à imaginer qu’il s’agit d’un homme. Surprise...
Parallèlement à l’exposition chez les Blondel, une autre manifestation offrira aux amateurs l’occasion de mieux connaître cet aspect du talent de Van Hove -étroitement lié à son travail proprement pictural, mais non réductible à lui- : la FOIRE INTERNATIONALE DU DESSIN DU 21e SIECLE qui se déroulera du 27 au 29 mars prochains, 10 rue de Turenne, Paris 4e (non loin de la Galerie Alain Blondel, par conséquent).
Nom du site à consulter à ce sujet : "foireinternationaledudessin.com".

jeudi 5 février 2009

90) Dessiner en croix

Van Hove dessine toujours grand, tandis que c’est "petit à petit" qu’elle peint. Autant elle va vite avec ses gros crayons, ses fusains ou ses pastels, autant elle va lentement avec ses pinceaux à pointe fine (Isabey n° 3 à 5).
Faire grand et vite en dessin la conduit souvent à sortir du cadre de la feuille où elle commence invariablement par la tête, et à devoir déborder sur d’autres feuilles qui s’ajoutent alors comme des bras et des jambes. Ce qui donne des compositions finales en croix.
En voici un premier exemple relativement ancien :