Je reprends après quelques semaines de vacances et réponds d’abord au message de Hellbay : bien sûr que le dessin que j’ai montré dans mon message n° 38 fait penser à Degas. Mais en quoi exactement ? Quoi de commun entre les deux artistes ?
Le thème de toute évidence : jeune femme à sa toilette vue de dos.
Mais aussi la manière de dessiner de Van Hove, dans la mesure où elle est classique italienne comme celle de Degas, avec cependant cette différence, par rapport à ce qui se passe chez ce dernier, que le dessin de Van Hove, toujours préparatoire à sa peinture, va généralement plus dans le détail, au niveau des mains et des pieds, par exemple.
Remarque : si son dessin rattache Van Hove à la même tradition italienne que son plus illustre prédécesseur, tel n’est pas le cas de sa peinture.
A ce sujet, voici un joli texte de Colette parlant des types humains qu'elle peut observer en Italie, puis citant Besnard à propos de peinture :
« Les beaux enfants. Plus beaux qu’on ne saurait dire. Chez certaines petites filles, la coupe de la paupière, l’abondance du regard, le fini du menton, et cette belle forme d’œuf, la pointe en bas, du visage. Des adolescentes émeuvent comme si elles sentaient bon. Tôt moustachues d’ailleurs, et tôt élargies, elles perdent cette finesse périssable, cette démarche à nobles jambes et à reins élégants. Des garçons aussi : le garçon en blanc de la via Veneto, douze, treize ans, jambes nues et cou nu, le cou avec cette attache qui n’est pas de chez nous, et l’assurance, mouvements et regards d’une créature qui peut tout affronter comme comparaisons.
« Ce sont ces beaux visages, dit Besnard, qui font chez nous les mauvais peintres. Un coloriste y perd sa joie et ses ressources. Ils ne se prêtent qu’au dessin. Où trouver, ici, une de ses carnations septentrionales qu’une lumière, un reflet, frappe et pénètre de vert, de violet, de bleu ? Allez donc trouver, dans ce pays, un modèle à qui un rayon fasse soudain le menton vert, la joue d’azur, et le sein comme une lampe d’opale ? »
Van Hove a appris à dessiner dans le Sud, mais à peindre dans le Nord.Et voici en conclusion un hommage impertinent de Van Hove au grand maître.
lundi 6 août 2007
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