Un de ses derniers tableaux (ci-dessus) fait écho à la légende de l’invention de la peinture telle que la raconte l’antique Pline l’Ancien. J’avais suggéré à Van Hove de l’appeler « L’Invention de la peinture », ou « La Naissance de la peinture », ou encore « L’Ombre de Dibutades ». Trop compliqué, m’a-t-telle répondu, pour ne pas dire trop littéraire et prétentieux. Et son choix à elle a finalement été « Le Dessin de l’ombre ». Ce qui est très bien comme titre, à mon avis, pour ne pas dire mieux.Mais voici quand même cette légende de l’invention de la peinture dont la connaissance, si elle n’est pas nécessaire pour la compréhension de l’œuvre, peut présenter un certain intérêt pour l’amateur et éventuellement ajouter à son plaisir.
Ce qui suit est extrait d’un livre remarquable de Nadeije Laneyrie-Dagen que j’ai déjà cité dans ce blog, message n° 11.
« L’anecdote, répétée par d’innombrables auteurs du début du Moyen Âge jusqu’au XVIIIe siècle, constitue un des mythes fondateurs de l’histoire de l’art occidental, illustré à plusieurs reprises, encore dans les années 1800, par les peintres et les graveurs […] Le mythe de la naissance de l’art dans le monde européen tel que le rapporte l’écrivain Pline l’Ancien renvoie à l’histoire de la représentation d’une ombre. " Le premier ouvrage en ce genre fut fait en argile par Dibutades de Sicyone, potier à Corinthe, à l’occasion d’une idée de sa fille, éprise d’un jeune homme qui allait quitter la ville : celle-ci arrêta par des lignes les contours du profil de son amant […]""
Ainsi obtient-on une image dessinée qui fait illusion de présence.
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