mercredi 22 novembre 2006

8) L'herbe

Il y a une chose que Van Hove peint comme du temps de Van Eyck (contrairement aux cheveux) : l'herbe.
L'herbe, elle la peint brin par brin, fleur par fleur, et même, au niveau des fleurs, pétale par pétale.
Elle la peint bien sûr sur le motif, son chevalet planté dehors, dans une prairie, à Château-Landon en Seine-et-Marne, là où elle dispose d'une maison de campagne qu'elle a achetée en grande partie pour cela : "faire de l'herbe", comme elle dit. Comme on dit aussi quand on va couper de l'herbe pour ses lapins.
"Je dois alller faire de l'herbe..." "J'ai encore pas mal d'herbe à faire..."

Dans ce tableau intitulé "La Prairie étoilée", par exemple : elle a peint le personnage en atelier à Paris, avec Marion, au printemps. Puis elle a rangé la toile face tournée vers le mur en attendant que la nature recouvre sa splendeur estivale, c'est-à-dire les mois de juillet-août, pour passer au stade second et final d'une cape d'herbe étoilée de fleurs des champs.


On a expliqué la minutie des Flamands dans leurs descriptions de la nature par leur émerveillement devant la beauté et la richesse de la Création.
C'est le même sentiment qui anime VH.

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