Je continue à m’occuper de l’expo Van Hove à Château-Landon. Ce qui veut dire deux choses. D’une part, discuter avec les responsables locaux des conditions matérielles de réalisation qui ne sont pas idéales. D’autre part, réfléchir au meilleur moyen d'exprimer l'attachement de Van Hove pour "son" village.
Ce second aspect de la question, le plus intéressant pour moi, m’amène non seulement à discuter avec l’intéressée, mais également à fouiner dans des boîtes de photos familiales et des cartons à dessin.
Ce matin, je suis tombé sur ce gribouillis :Ce qui frappe dans les dessins de Van Hove, même les plus jetés, c’est combien ils sont personnels dans leur extrême classicisme.
Aucun doute, c’est du Van Hove.
C’est sa patte.
Qu’est-ce qui constitue cette évidence artistique ? Qu’est-ce qui fait que telle œuvre est de tel(le) auteur(e) à l'évidence, ne peut être que de lui ou d'elle, et s'impose comme une signature en elle-même ?
Il y a quelques années, on parlait de style en affirmant que « le style, c’est l’homme ». Il y a quelques semaines, dans un DVD tourné pour l’exposition de Saul Steinberg à la Fondation H. Cartier Bresson à Montparnasse, j’ai entendu Philippe Geluck expliquer que n’importe quel dessin de Steinberg est comme une sorte d’empreinte génétique type ADN de son auteur, ne laissant aucun doute sur l’identité de celui-ci. Style, patte, ADN : même idée, même mystère.
Revenons aux photos familiales, et plus précisément à celle-ci, datant de 1952, sur laquelle les parents, pour faire le compte, ont collé une photomaton de leur petit dernier, Bernard, né cinq ans plus tard.
Ils ont été sept garçons et filles chez Pierre et Yvonne Boulitreau, qui ont tous passé leurs vacances à Château-Landon. Qu'est-ce qui fait que Francine –3e à partir de la droite- est le seul enfant à y être revenue régulièrement à l’âge adulte et à s’y être finalement installée ?
jeudi 31 juillet 2008
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