L’exposition est pour très bientôt : dans deux mois.
Samedi après-midi, Van Hove est allée porter les photos de 12 de ses tableaux à Jean-Marie -bien connu des visiteurs de la Galerie des Blondel-, et discuter avec lui du communiqué de presse qu’il est chargé d’écrire et de faire parvenir aux médias en même temps que ces photos.
Pas facile de discuter de son art avec Van Hove.
Premier problème : ce mot, “art”. Ses réactions devant lui font penser à celles de Brassens, qui se refusait à l’employer à propos de ce qu’il faisait, de ce qui n’était, disait-il, que des chansons, des chansonnettes, des “petites fêtes de notes et de mots”. Et ce qu’on avait la gentillesse d’appeler ses “poèmes” n’étaient que “des vers de mirliton”. Lui se considérant plus comme un artisan que comme un artiste, même avec un tout petit a.
Van Hove a beaucoup en commun avec Brassens, son amour des chats, bien sûr, mais aussi son plaisir inextinguible à écouter le fou chantant, Trenet.
Font aussi partie de sa vie Baudelaire et Aragon, récités ou chantés par Léo Ferré ou Jean Ferrat.
Léo Ferré. Gilles Vigneault, Félix Leclerc et son Petit Bonheur. Barbara. Et plus jeunes : Julilen Clerc et -beaucoup, en ce moment- Alain Souchon.
Quoi de plus grand que cette chanson française-là ?
Parmi les sujets de ses nouveaux tableaux, explique Van Hove à ses galeristes, on en trouve qui sont devenus récurrents dans sa production : “jeunes femmes devisant dans un jardin l’été” (peint à Château-Landon), “femme devant un grand miroir en triptyque”, “femme et chat”, un “hommage à Degas”. Peu de nouveautés à ce niveau iconographique, donc. Ah si! Il y a “deux jeunes femmes devisant dans une salle de bain”, une scène qu’elle n’avait jamais encore représentée et qui l’a tentée à cause de la lumière baignant l’endroit et des reflets sur le carrelage de faïence.
A chaque fois qu’elle fait une exposition, Van Hove privilégie un thème et lui consacre une série de tableaux de différents formats. En 2009, ce sera une recherche qu’elle a déjà abordée il y a un peu plus de dix ans et qu’on peut résumer par la phrase : “lire chez soi à la lumière de une ou plusieurs lampes”, sachant qu’elle s’est focalisée, cette fois, sur une heure précise qu’on appelle l’heure bleue, ce moment fugace où le jour et la nuit tombant ensemble dans la rue, il faut allumer pour continuer à y voir suffisamment clair dans les maisons, et où des tons dans les bleu, violet et vert en provenance du dehors viennent alors se combiner avec des roses et des ors sur la peau des personnages.
dimanche 18 janvier 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire