Merci pour ce long commentaire dont je me permettrai de ne retenir que les réflexions sur Picasso et Rembrandt à propos de dessin.
Quand elle est au Louvre et qu’elle se retrouve dans la salle des Rembrandt, FVH s’arrête toujours longuement devant les portraits du maître, y compris ses autoportraits et le portrait de Saskia dans le rôle de Bethsabée au bain. Sa peinture –seulement les sujets profanes, à l’exclusion des religieux- l’émerveille. Ses dessins l’intéressent nettement moins en revanche, et elle n’est allé voir ni l’exposition du Louvre « Rembrandt dessinateur », ni celle de l’Institut Néerlandais mentionnée par Sejan.
Dans le cas de Picasso, c’est l’inverse : autant ses dessins l’impressionnent, autant sa peinture l’indiffère.
Elle ne dit pas que les dessins de Rembrandt et la peinture de Picasso ne sont pas dignes d’intérêt : seulement que, elle, FVH, qui a peu de temps et d’énergie à consacrer à des expositions…
Elle a lu ce qu’Eugène Fromentin a écrit sur Rembrandt et a le même sentiment, en ce qui concerne les tableaux de ce dernier, de se trouver devant un travail d’alchimiste.
Picasso, lui, n’est pas un alchimiste, mais un sorcier, avec ce que cela comporte de roublardise occasionnelle.
À propos de Rembrandt, on peut aussi lire Roger de Piles, théoricien de l’art du XVIIe siècle, à qui l’on doit un classement des peintres selon les quatre critères de la composition, du dessin, de la couleur et de l’expression, et où le maître flamand se voit noté 6 sur 20 en dessin mais 17 pour la couleur (contre 18 et 12 pour Raphaël).
Raphaël… Faut-il croire Picasso quand il affirme avoir dessiné comme lui dès l’enfance ? On ne peut que réserver son jugement et même douter sachant que la collection de dessins de jeunesse qu'il a léguée au Musée de Barcelone est vide de crayonnages antérieurs à 1891, année de ses 10 ans.
Pour en revenir à Roger de Piles, rien de plus facile que de se moquer de son classement et de son « Cours de peinture par principes » de 1708. Il n’en reste pas moins que certains peintres sont effectivement plus dessinateurs que d'autres, comme Raphaël -ou Picasso-, versus Rembrandt ou Pierre Bonnard.
Van Hove , quant à elle, a choisi de suivre, en disciple admirative, les traces de Raphaël, Léonard de Vinci, Michel-Ange et autres Renaissants italiens. Appelons cela la voie de Raphaël.
vendredi 16 février 2007
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